« Le yoga, c’est apprendre à devenir libre et incarner l’Amour. »
Interpellée par la souffrance des animaux, la prise de conscience que nous sommes entrain de détruire notre planète, et immanquablement la détresse humaine que cela occasionne, Marie se dirige vers l’humanitaire au sortir de ses études. Un voyage en Inde lui fait découvrir le yoga et une toute nouvelle perspective s’ouvre. Une perspective concrète d’espoir, de transformation intérieure, de prise de conscience que chacun et chacune a le pouvoir unique de se transformer pour transformer le monde.
De retour en France elle fait une rencontre clé et démarre plusieurs années de pratique avant de se former avec Jean-Louis et Francis Gianfermi de l’association Sankara à Paris, initiés par Swami Satyananda Saraswati et François Brousse. Leur approche permet l’expérimentation directe des différents niveaux de conscience et d’énergie. Son corps et son esprit deviennent de véritables terrains d’expérimentation, se rapprochant au plus près de son essence véritable, elle chemine patiemment à travers les couches de l’ignorance et du conditionnement.
Un travail complémentaire se dessine par le chamanisme en expérimentant la médecine traditionnelle amazonienne avec la diète en hutte solitaire et cérémonie de plantes maîtresses à Huamanwasi Ashram au Pérou. Elle se forme au Yin Yoga Chamanique et Yoga du son avec Romulo Pelizza et Emilio Escariz, Hommes-médecins et fondateurs de ce centre. Une ouverture inestimable lui ouvre la voie du « Bhakti Yoga », voie de la dévotion, par le chant et la danse.
La rencontre avec Sri Hanuman, maître de Nada Yoga, compositeur, auteur et multi-instrumentalistes lui permet de travailler sa voix, d’apprendre l’harmonium et de découvrir la beauté de la musique classique indienne avec l’art du Râga, voie subtile de l’exploration de la Conscience par les sons.
En parallèle, elle suit une autre formation de Hatha Yoga avec Trupteesh Hurikadale de Samyak Yoga en Inde. Il amène la sagesse intemporelle des Vedas, des Upanishads et du Yoga comme pilier fondateur de la pratique. Le premier pilier « Ahimsa », la non-violence, prend désormais tout son sens. Cette recherche la pousse a transformer son quotidien, changer de vie et créer l’association Chival avec l’homme de sa vie.
Leur Amour a porté ses fruits et elle a le bonheur de tomber enceinte. Elle met en pratique sa formation de Yoga Prénatal avec Bernadette de Gasquet , médecin et enseignante de Yoga spécialisée dans l’accompagnement à l’enfantement. Leur petite fille est née à la maison, en pleine conscience. Cette expérience la re-connecte à sa nature sauvage, puissante et instinctive.
Nourrie de tous ces enseignements, elle décide humblement de transmettre le Yoga depuis 2015. Ces approches holistiques lui permettent d’allier un yoga scientifique à une créativité instinctive, dans le but de partager compassion, équilibre, joie, et potentiel infini qui réside en tout être.
Pourquoi Karuna?
Karuna se traduit par «compassion» et fait partie intégrante du chemin spirituel. Le mot vient du sanskrit kara, signifiant «faire» ou «créer», indiquant une forme de compassion basée sur l’action. Karuna agit pour soulager la souffrance. Karuna est un élément clé du chemin yoguique, ouvrant la porte de l’éveil et de l’unité.
Petite histoire
Karuna est l’une des neuf émotions de base dans l’hindouisme. Dans ce système de croyance, l’individu doit se débarrasser des formes égocentriques de pitié pour atteindre le plus haut niveau de compassion que karuna représente.
Dans le bouddhisme Mahayana, karuna est une des deux qualités, avec prajna (sagesse éclairée), pour être cultivée sur le chemin et devenir un esprit lumineux et compatissant.
Dans le jainisme, karuna est l’une des réflexions de l’amitié universelle et l’une des bhavanas (contemplations).
Karuna est la compassion désintéressée qui n’attend rien en retour, pas même la gratitude.
Pour le Bouddha, karuna représentait le “tremblement du cœur” éprouvé lorsque l’individu est capable de voir la souffrance et agit. Pour Jésus, la compassion “c’est avoir les entrailles remuées par une affection intérieure ; c’est un bouleversement de la nature la plus profonde.”